Les erreurs de données du gouvernement britannique entraînent des modifications dans les discussions sur la réforme des jeux d'argent
Le gouvernement britannique a récemment publié son livre blanc sur les jeux d'argent, très attendu, mais des fonctionnaires affirment aujourd'hui que des erreurs ont été commises dans les données présentées sur les taux de jeu problématique.
L'un des principaux indicateurs utilisés pour mesurer le succès des initiatives de jeu responsable menées par les opérateurs est le taux de "jeu problématique". Ce chiffre indique le nombre de consommateurs d'un marché donné qui risquent d'être confrontés à des problèmes de jeu ou qui sont déjà aux prises avec ces problèmes.
Depuis de nombreuses années, la UK Gambling Commission (UKGC) affirme que, grâce à sa réglementation, le taux de jeu problématique au Royaume-Uni est faible, se situant autour de 0,02 % depuis 2021. Ce chiffre est aujourd'hui au centre de la décision de prolonger la période de consultation.
Initialement, le livre blanc indiquait un taux de jeu problématique pour les joueurs de machines à sous de 1,5 % dans la tranche d'âge 16-24 ans. Toutefois, après avoir reçu des questions de la part des membres de l'industrie et après un examen plus approfondi, le gouvernement a avoué avoir commis une erreur avec ce chiffre.
Il s'avère que la statistique de 1,5 % ne concerne que les joueurs masculins de cette tranche d'âge. Le taux global de jeu problématique chez les 16-24 ans est de 0,8 %. C'est en fait 0,2 % de moins que ce qui a été rapporté par Health Survey England en 2018.
Ce taux ne concerne que les joueurs de machines à sous et ne tient pas compte du taux global de jeu problématique, qui est passé de 0,04 % à 0,02 % entre 2018 et 2021.
Prochaines étapes
En raison de l'erreur de déclaration, le Royaume-Uni a prolongé la période de consultation pour permettre aux membres de l'industrie de réagir aux changements jusqu'au 4 octobre. C'est deux semaines plus tard que le délai initial.
Les élections britanniques auront lieu en janvier, après des années d'instabilité politique et économique. Il est donc possible que d'autres changements soient introduits ou que le nouveau gouvernement abandonne l'ensemble du plan.
Absence de normes industrielles
L'UKGC a souvent cité le taux de jeu problématique lorsqu'elle a discuté de l'état de l'industrie du jeu au Royaume-Uni. Elle note que ce taux n'a pas changé malgré l'augmentation de l'activité de jeu.
L'autorité de régulation a révélé en août qu'elle allait créer un nouveau système pour recueillir des données plus précises sur les dommages causés par le jeu. Cela suggère que les déclarations précédentes de l'UKGC sur le taux de jeu problématique n'étaient pas aussi précises qu'elles auraient dû l'être.
Dans un article d'opinion, Andrew Rhodes, directeur de l'UKGC, a critiqué l'utilisation du taux de jeu problématique par l'industrie. Il a particulièrement ciblé l'utilisation de l'indice de gravité du jeu excessif (PGSI), que le régulateur utilise pour déterminer les taux de jeu excessif. Bien que l'indice comporte des questions standard, l'industrie ne l'utilise pas de manière cohérente.
M. Rhodes a déclaré que les résultats du PGSI sont basés sur l'ensemble de la population britannique, et pas seulement sur la population des joueurs, ce qui est trompeur. Il a également mentionné que l'UKGC n'a interrogé que de petites sections de la population des joueurs et que les résultats sont probablement faussés en raison d'une participation limitée.
Enfin, il a déclaré qu'il était trompeur de qualifier certains types de jeux de hasard de "moins risqués" ou "plus risqués".
M. Rhodes a fait un commentaire qui pourrait aider l'ensemble du secteur. Il a déclaré : "Personne n'a intérêt à ce que les statistiques soient utilisées à mauvais escient pour faire avancer un argument".
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Source: www.casino.org
