Les acheteurs potentiels de casinos new-yorkais manquent de stratégies alternatives
Pour de nombreuses entreprises qui visent à obtenir l'une des trois licences de jeu de New York, c'est une question de survie. Ces entreprises n'ont pas de solution de rechange et il est très peu probable qu'elles prennent des mesures importantes pour les sites qu'elles ont choisis si elles n'obtiennent pas ces licences.
Par exemple, le propriétaire des New York Mets, Steve Cohen, et le promoteur immobilier SL Green n'envisagent aucune solution de rechange s'ils n'obtiennent pas de licence de casino. M. Cohen est associé à Hard Rock International dans le cadre du projet Metropolitan Park, d'une valeur de 8 milliards de dollars, qui prévoit l'installation d'un casino juste à côté du Citi Field. De son côté, SL Green travaille avec Caesars Entertainment et Jay-Z sur un projet d'hôtel-casino à Times Square.
Cette absence de plans d'urgence fait écho à ce que disent les professionnels du secteur : sans casinos, les projets new-yorkais leur paraissent peu attrayants. L'année dernière, Rob Goldstein, PDG de Las Vegas Sands, et Jim Allen, PDG de Hard Rock, ont déclaré à CNBC qu'étant donné les investissements massifs nécessaires pour les projets new-yorkais, il serait extrêmement difficile, voire impossible, de générer un retour sur investissement décent sans casinos.
Tous les candidats à l'implantation de casinos ne sont pas logés à la même enseigne. Si l'Empire City Casino de MGM Resorts International et le Resorts World New York de Genting dans le Queens n'obtiennent pas de licences de casino traditionnelles, ils pourraient continuer à fonctionner uniquement avec des machines à sous.
De son côté, Related Cos. pourrait poursuivre son projet Hudson Yards s'il n'obtient pas de licence pour un hôtel-casino. Ce promoteur immobilier, en partenariat avec Wynn Resorts, pourrait créer des résidences rentables sans casino.
Un plan B pour Cohen et Hard Rock si la sénatrice de l'État Jessica Ramos (D-Queens) n'introduit pas de législation pour transférer la désignation du parc de Willets Point - le site du casino souhaité - pourrait voir un autre législateur introduire un projet de loi connexe. The Real Deal a également souligné que Silverstein Properties n'a pas mentionné d'alternatives pour le site du casino proposé à l'angle de la 41e rue et de la 11e avenue, et qu'il pourrait être bien adapté à un développement résidentiel. De même, Thor Equities, qui envisage de construire un casino à Coney Island, pourrait décider de développer ou de vendre ce terrain s'il n'obtient pas l'un des trois permis.
Le retard pris par les autorités de régulation new-yorkaises dans le processus de prise de décision signifie qu'il faudra peut-être attendre la fin de l'année 2025, voire le début de l'année 2026, pour que les licences des casinos du sud de l'État fassent l'objet d'une sélection finale. Ce délai supplémentaire pourrait profiter aux promoteurs et aux opérateurs en leur donnant plus de temps pour évaluer leurs offres et réfléchir à l'opportunité de poursuivre des projets coûteux qui risquent de ne pas porter leurs fruits au bout du compte.
Bally's pourrait être un exemple de société de jeux susceptible de répondre à ces critères. En 2021, l'exploitant régional de casinos a acquis les droits de location du terrain de golf anciennement connu sous le nom de Trump Golf Links dans le Bronx, avec l'intention d'y construire un hôtel-casino. Toutefois, si ses ambitions new-yorkaises ne se concrétisent pas, au moins un grand investisseur plaide pour qu'il abandonne ses projets.
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Source: www.casino.org
