Aujourd'hui, nous célébrons la "Journée du compliment". - Un ensoleillement constant tout au long de la journée.
Je m'essuie le front avec un grand bruit lorsque quelqu'un a des problèmes avec de l'argent ou une carte à la caisse devant moi. "Maman, c'est encore comme ça ? s'exclame ma fille avec dédain alors que je me gare rapidement sur une place, même si j'ai vu que quelqu'un d'autre avait l'intention de faire de même. Ma mère avait l'habitude de dire : "On cherche des ragots sous les ongles".
L'heure de la micro-aventure a sonné
Il est grand temps de vivre une micro-aventure, c'est-à-dire de sortir de sa zone de confort pendant une courte période. Je vais faire semblant d'être une source de soleil toute la journée, quoi qu'il arrive. Quel que soit le temps qu'il fait. Quelles que soient les personnes que je croise. Un défi pour moi-même.
À la caisse du supermarché, je commence. Un jeune homme se tient derrière moi, apparemment pressé. "Prenez votre temps", lui dis-je, "je ne suis pas en train de subir une opération à cœur ouvert". Il me remercie. C'est bien de laisser passer deux autres clients devant lui.
"Le bleu vous va très bien, enfin pas de noir", dis-je à une femme en manteau bleu. Elle est ravie. "Il vient de chez Lidl, il ne coûte que 30 euros", dit-elle. Je commence à me sentir à l'aise. "Quelle jolie petite balle anti-stress", dis-je à un père de famille avec un landau. Le papa est content.
Faire des compliments spontanés, c'est fantastique. C'est le meilleur moyen de contrer l'irritation du quotidien. Je jette des pièces dans les gobelets des mendiants. J'aide une vieille dame à pousser son déambulateur dans une flaque d'eau. Je cours après un vieil homme qui a perdu son gant. Je félicite la caissière grincheuse du supermarché : "Comment faites-vous pour avoir un trait de crayon aussi parfait ?
Faire sourire les gens et desserrer le nœud de mauvaise humeur qui m'habite est très agréable. Offrir de petits moments de bien-être et se sentir de mieux en mieux, voilà le résultat. Je me sens tellement bien que je deviens plus audacieuse. La femme âgée de la pharmacie est un peu déconcertée lorsque je lui demande : "Quel parfum portez-vous ?". Mais elle me répond en riant : "Chanel for Men, mon défunt mari le portait, je le sens encore".
Ce jour-là, en rentrant chez moi, un jeune homme me percute, écouteurs dans les oreilles, les yeux rivés sur son téléphone. "Fais attention, imbécile", aurais-je dit d'habitude. Mais je ne dis rien, je me contente de sourire. Je me sens mieux.