Journée du don d'organes - Les Allemands sont-ils réticents à faire des dons ?
Non, il est en fait intéressant de constater que les habitants de ce pays ont tendance à soutenir le don d'organes. Environ 7 personnes sur 10 se disent prêtes à faire don de leurs organes.
Le problème ne se situe pas vraiment au niveau du public. Il est plutôt d'ordre politique. L'exemple de l'Espagne, leader mondial du don d'organes, montre comment les choses pourraient être différentes et comment nous pourrions potentiellement sauver plus de vies ici.
Plus de 8 300 personnes en attente d'un don d'organe
En Allemagne, plus de 8 000 personnes attendent un organe de donneur chaque année. La liste pourrait être encore plus longue, mais seuls les cas les plus critiques sont inscrits sur la liste d'attente. Il y a environ 900 donneurs, ce qui n'est pas suffisant. Même si l'on prélève en moyenne trois organes sur chaque donneur, cela reste insuffisant. Par conséquent, trois personnes meurent chaque jour parce qu'elles ont dû attendre trop longtemps, même lors de la Journée du don d'organes.
Cette situation est censée changer avec le registre des déclarations de dons d'organes et de tissus (OGR). À partir du 18 mars 2024, toute personne résidant en Allemagne pourra inscrire en ligne dans ce registre sa décision personnelle concernant le don d'organes. C'est un peu comme un passeport, mais accessible en permanence aux professionnels de la santé.
"Seuls 15 % des donneurs d'organes potentiels possèdent une carte de donneur d'organes ou une directive du patient", explique le Dr Axel Rahmel (62 ans), directeur général de la Fondation allemande pour la transplantation d'organes. "Si les proches - sans connaître les souhaits du défunt - donnent leur consentement dans 75 % des cas, les dons d'organes potentiels échouent principalement en raison de l'absence de consentement.
L'approche espagnole
L'Espagne est en tête des pays européens et mondiaux en matière de dons d'organes. Le nombre de dons d'organes y est quatre fois plus élevé. Cela s'explique par trois raisons.
- Système de refus
En Espagne et dans de nombreux autres pays, toute personne est considérée comme un donneur d'organes, à moins qu'elle ne s'y soit explicitement opposée de son vivant.
- Prélèvement d'organes après la mort cérébrale et la mort circulatoire
Dans notre pays, le prélèvement d'organes n'est autorisé qu'après la mort cérébrale. Dans d'autres pays, dont l'Espagne, il est également autorisé après la mort circulatoire. Cette réglementation s'applique à la plupart des pays européens.
- Éducation et soutien dans les établissements médicaux
Outre les lois, les efforts, les conseils et l'éducation sont les pierres angulaires du système espagnol. Dans les grands hôpitaux, des représentants de la transplantation travaillent à plein temps pour consulter et conseiller les mourants, leurs proches et les survivants. Cette approche ouverte réduit la peur.
L'âge n'a pas d'importance
L'inscription à l'OGR est bénéfique pour tout le monde ! Même pour les personnes âgées. Il n'y a pas de limite d'âge pour le don d'organes. Ce qui compte, c'est l'état des organes. La possibilité de transplanter un organe est déterminée par des examens médicaux après le décès et, en fin de compte, par le personnel médical.
En Allemagne, le donneur d'organes le plus âgé avait 98 ans et son foie a été transplanté avec succès !
Enquête auprès des utilisateurs de l'application : Êtes-vous prêt à donner vos organes ?