La Suisse publie une liste noire controversée.
Après une transformation radicale de la loi suisse sur les jeux d'argent, les deux commissions suisses des jeux d'argent, la Comlot et la CFMJ, ont dévoilé leur première liste noire des plateformes étrangères de jeux d'argent en ligne. A l'avenir, seuls les opérateurs et établissements de casinos terrestres seront autorisés à opérer dans le domaine numérique. Voici un aperçu de la situation.
Plus de 100 sites web concernés
La mise en œuvre de la loi suisse sur les jeux d'argent, qui a fait l'objet d'un référendum en juin 2018, entre dans sa phase finale. Comme prévu, les deux organismes de réglementation du pays ont maintenant révélé une liste noire officielle pour les fournisseurs de jeux d'argent en ligne étrangers. Cette liste comprend plus de 100 sites web, dont des leaders du secteur tels que Bet-at-home, Bet365 et Interwetten. Elle comprend également des sites de paris sportifs électroniques réputés comme Unikrn et GG.bet. Les sites seront bloqués en collaboration avec les fournisseurs de services de télécommunications suisses.
La législation révisée de la Suisse sur les jeux d'argent est considérée comme stricte et est entrée en vigueur au début du mois de janvier 2019. L'ajustement vise à limiter drastiquement l'accès aux sites de jeux d'argent étrangers. Seuls les 21 casinos nationaux et quatre établissements terrestres (Casino Luzern, Casino Baden, Casino Davos et Casino Zürichsee) seront autorisés à proposer des jeux en ligne. Par conséquent, tous les fournisseurs étrangers seront considérés comme illégaux et leurs sites web seront bloqués électroniquement. La liste noire a été publiée par la CFMJ en juin. Le registre est censé être mis à jour en permanence.
Listes de blocage accessibles au public
Les deux autorités de régulation ont désormais rendu leurs listes noires respectives accessibles aux citoyens suisses, soit environ 8,5 millions de personnes. La liste de la CFMJ comprend actuellement 39 fournisseurs européens. Une liste complémentaire de la Comlot comprend actuellement 65 opérateurs, ce qui porte le total à 104 domaines. Les sites sont toujours disponibles pendant que le processus de blocage est en cours.
Les médias suisses rapportent qu'il est toujours possible de déposer de l'argent et d'ouvrir de nouveaux comptes clients. Il est toutefois déconseillé de le faire. Les sites figurant sur la liste seront supprimés dès la semaine prochaine. Cette mesure est autorisée par l'article 86 de la nouvelle loi sur les jeux de hasard. Cette disposition permet à la CFMJ et à la Comlot de bloquer les créateurs de jeux sur Internet qui sont accessibles en Suisse mais sans licence, en utilisant une méthode connue sous le nom de blocage DNS (Doman Name Server).
Cette loi controversée a été ratifiée par un référendum dans lequel plus de 73 % des électeurs ont approuvé l'amendement. Au cours de la période précédant le référendum, le débat sur le blocage des fournisseurs d'accès sans licence a suscité des discussions controversées, qui ont finalement abouti à l'organisation d'un référendum national. Depuis lors, les détracteurs et les représentants de l'industrie soutiennent que le blocage de sites constitue une censure et limite le droit des Européens à fournir des services. Pour éviter de figurer sur la liste, plusieurs fournisseurs internationaux avaient déjà rompu leurs liens avec le marché suisse.
Partenariats probables pour la collaboration avec l'étranger
Malgré ce cadre strict, le secteur suisse des casinos en ligne devrait se restructurer à long terme par le biais de partenariats avec des fournisseurs étrangers. Les quatre casinos suisses autorisés ont tous demandé des licences pour étendre leurs services de jeux en ligne en avril dernier. Ces demandes ont récemment été approuvées par le Conseil national suisse, ce qui permet à ces établissements de nouer des partenariats avec des fournisseurs européens de casinos en ligne. Cela leur permet d'établir leurs propres activités en ligne.
Ces partenariats sont toutefois soumis à des conditions strictes : les sociétés partenaires doivent avoir une réputation irréprochable, être titulaires d'une licence dans un pays européen, n'avoir jamais figuré sur la liste noire suisse et n'avoir jamais figuré sur la liste noire du GAFI (Groupe d'action financière sur le blanchiment de capitaux), un groupe qui préconise des mesures financières contre le blanchiment d'argent.
Une société qui occupe déjà une position importante sur le marché suisse est le développeur de jeux de casino en ligne Evolution Gaming, détenteur d'une licence de Malte. En juin, Evolution Gaming a annoncé un partenariat avec le Grand Casino Baden. L'objectif est d'établir la propre plateforme en ligne du casino sous le domaine Jackpots.ch. Le casino en ligne a été lancé début juillet. Marcel Tobler, directeur financier du Grand Casino de Baden, a déclaré :
"Evolution a des antécédents remarquables en matière de soutien à ses clients et de lancement de services de casino en direct de classe mondiale sur les marchés réglementés du monde entier.
Par ailleurs, le Grand Casino Luzern a lancé un casino en ligne. Pour ce faire, il a conclu un partenariat avec la société finlandaise Paf, spécialisée dans la technologie des jeux, à la mi-août. La nouvelle marque fonctionne sous le domaine MyCasino.ch et propose aux citoyens suisses diverses offres de casino en direct. Paf peut également agir en tant que nouveau "partenaire basé sur la connaissance" dans l'industrie. Les autres casinos sont également à la recherche de partenaires potentiels. Le paysage est dynamique et en constante évolution.
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Source: www.onlinecasinosdeutschland.com
