La maladie n'est pas encore apparue. - Détection rapide du cancer de la prostate à l'aide d'un test salivaire.
Le cancer de la prostate frappe principalement les personnes âgées de 55 à 69 ans. Avec l'augmentation de la population, il est de plus en plus probable que le nombre de cas augmente.
Récemment, le quotidien britannique "The Guardian" a annoncé ce qui suit : Un nouveau test révolutionnaire permet désormais d'extraire un échantillon d'ADN en quelques secondes et de déterminer efficacement qui est réellement exposé au risque de cancer de la prostate. Ce test a été mis au point par des scientifiques de l'"Institute of Cancer Research, London" (ICR) et du "Royal Marsden NHS Foundation Trust".
Dans le passé, les tests sanguins étaient souvent critiqués pour leurs résultats faussement positifs. Une étude a montré que deux tests sur trois ne permettaient pas de détecter le risque de cancer.
Ros Eeles, professeur d'oncogénétique à l'ICR, déclare : "Nous avons prouvé qu'un simple test salivaire peut identifier les hommes ayant une prédisposition génétique, ce qui permet une détection précoce de la maladie". Les efforts de son équipe marquent l'aboutissement de décennies de recherche sur les marqueurs génétiques du cancer de la prostate.
Comment l'ADN de la salive constitue une source de données fiable
L'équipe de recherche a analysé l'ADN d'un nombre incalculable d'hommes, à la recherche de signaux génétiques dans la salive qui indiquent la présence d'un cancer de la prostate. Elle a ensuite prélevé des échantillons de salive auprès de 6 000 hommes européens âgés de 55 à 69 ans présentant un risque accru de cancer de la prostate, recueillis dans des cabinets médicaux.
Résultats de l'étude
Selon les scientifiques, les hommes présentant le risque génétique le plus élevé ont obtenu moins de résultats faussement positifs avec ce test qu'avec le test sanguin PSA traditionnel. Ce test a surtout permis d'identifier les personnes atteintes d'un cancer que le test PSA n'aurait pas détectées, et a permis de découvrir une plus grande proportion de types de cancer agressifs que le test PSA.
En outre, ce test a permis d'identifier des hommes atteints d'un cancer de la prostate qui n'avaient pas été détectés lors d'un examen par IRM.
Malgré ces résultats prometteurs, M. Eeles souligne que "d'autres travaux de recherche doivent encore être menés avant que le test salivaire puisse être mis en œuvre dans les cabinets médicaux". Les chercheurs envisagent notamment de tester les marqueurs génétiques associés au risque de cancer de la prostate dans divers groupes de population afin de s'assurer que le test est avantageux pour tous les hommes.