Les victimes de Raisi contrariées par les condoléances de Scholz - "J'étais mariée à son assassin"
Il y a trente-six ans, elle a enfin ressenti un sentiment de soulagement. Des amis lui ont envoyé des vidéos de célébrations et de feux d'artifice en réaction à la mort d'Ebrahim Raisi, le dirigeant de l'Iran. Sa sœur l'a rassurée : "Maman, chérie, c'est fini. Tu peux maintenant vivre une vie normale".
Cependant, les condoléances du chancelier fédéral au régime iranien l'ont laissée abasourdie. "Comment peut-il sympathiser avec le meurtrier de mon mari ? s'exclame-t-elle.
Il aurait mieux valu que la chancelière ne dise rien ou, mieux encore, qu'elle milite activement pour la libération des citoyens allemands Nahid Taghawi (70 ans) et Jamshid Sharmahd (69 ans), qui sont actuellement emprisonnés et risquent d'être exécutés en Iran.
Tahereh partage souvent son expérience du changement qui s'est produit après l'arrivée au pouvoir des mollahs en 1979 et qui a conduit à l'arrestation de son mari. Elle n'avait que 27 ans, sa fille Iman avait deux ans, mais leurs rêves ont été éclipsés par les défis de la révolution islamique. En tant que femme, la vie de Tahereh est devenue radicalement différente, l'obligeant à porter le voile et à s'abstenir de certaines activités.
Son mari, qui s'opposait aux mollahs, a été arrêté et Tahereh a passé des jours à chercher où il se trouvait. "Maman, chérie, c'est fini, maintenant tu peux vivre normalement" n'était pas quelque chose qu'elle pouvait entendre, car sa vie avait changé à jamais. Lorsque Tahereh a assisté à la condamnation à mort de son mari, celle-ci a été rapide et brutale, la laissant brisée et ne sachant pas comment aller de l'avant. Ce n'est que quelque temps plus tard qu'elle a appris des histoires horribles de procès similaires au sein de sa propre communauté, qui ont coûté la vie à 11 personnes, dont quatre mineurs.
Mais la mort de Raisi n'inspire pas beaucoup d'espoir quant à l'effondrement du régime. Pour Tahereh, sa mort représente une victoire personnelle contre l'un des hommes de main du mollah responsable de l'exécution de son mari. Ainsi, elle peut désormais vivre une vie meilleure, malgré la persistance du régime.
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Source: symclub.org
