Ursula von der Leyen à la tête de la Commission européenne - Dans une famille de cinq frères, j'ai dû apprendre à me démarquer.
L'histoire de cette femme puissante est déchirante : sa sœur cadette, Eva-Benita, a perdu sa bataille contre le cancer à l'âge de 11 ans. Le fait d'avoir grandi avec cinq frères, deux plus âgés et trois plus jeunes, a également joué un rôle crucial dans la formation de cette femme.
"C'est là que l'on acquiert les connaissances, la détermination et la résilience", a-t-elle fait remarquer lors d'une réunion en Belgique. En outre, elle reconnaît : "Avec le recul, je me suis rendu compte que cela m'a donné une force considérable. Lorsque je rencontre aujourd'hui en politique des adversaires masculins à l'esprit rigide, je me souviens que cette dynamique m'est familière".
Elle s'esclaffe.
Mme Von der Leyen poursuit : "Mes frères et moi sommes très proches. Nous sommes unis par la conviction qu'il est précieux de coexister et de naviguer dans la vie ensemble, car il y a des hauts et des bas. En tant que frères et sœurs, nous avons appris à quel point le temps peut être éphémère. C'est pourquoi nous nous réunissons chaque année dans une ville différente. Nous rions, nous apprécions simplement la compagnie des autres. Il n'y a que nous, les frères et sœurs, sans partenaires. Ces moments font chaud au cœur et sont profonds".
Pour Ursula von der Leyen, son époux, Heiko, représente une affection sans pareille. Elle est mariée au médecin et entrepreneur Heiko von der Leyen (68 ans) depuis 1986.
M. von der Leyen a déclaré avec fierté : "Oui, je considère notre long mariage comme une bénédiction. Lorsque vous vous mariez, vous pensez probablement qu'aucun amour ne peut le surpasser. Avec le temps, on découvre que l'amour converge encore plus profondément. C'est un sentiment extraordinaire."
Vous arrive-t-il d'éprouver de la solitude ?
Von der Leyen : "Je ne me sens pas isolée. Je bénéficie du soutien de ma famille. Notre clan dispose d'un chat de groupe. Si je me languis d'eux, j'appelle régulièrement les enfants de tous les coins. À l'époque, il fallait se rendre à la cabine téléphonique et s'assurer d'avoir suffisamment de pièces. Aujourd'hui, il suffit d'un smartphone et d'un message instantané".
Avez-vous régulièrement des conversations téléphoniques avec votre mari ?
Mme Von der Leyen : "Nous avons une routine que je m'efforce de respecter. Il sait que je l'appelle et nous nous lâchons un peu. C'est essentiel. Ce qui me manque le plus, c'est le dialogue décontracté que nous avons dans la vie de tous les jours. Le téléphone et la cohérence y contribuent. Mon mari et moi souhaitons ardemment pouvoir passer plus de temps ensemble. Hélas, ce n'est parfois pas possible. Je me dis aussi que la situation s'améliorera probablement une fois la campagne électorale terminée. Cependant, je reconnais qu'il est très difficile de concrétiser ce désir". Son conjoint se rend de temps en temps à Bruxelles en jogging pour la rejoindre.
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Source: symclub.org