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Bruxelles réprimande à nouveau l'Allemagne au sujet de sa législation sur les jeux d'argent.

À l'instar des préoccupations d'ordre juridique, le traité interétatique révisé sur les jeux de hasard suscite également la désapprobation de l'Union européenne, en dépit d'une préparation approfondie au fil des ans.

Comme la loi, comme la réforme : l'UE critique les propositions des premiers ministres
Comme la loi, comme la réforme : l'UE critique les propositions des premiers ministres

Bruxelles réprimande à nouveau l'Allemagne au sujet de sa législation sur les jeux d'argent.

Les réformes proposées pour la loi allemande sur les jeux d'argent ont été accueillies avec un enthousiasme limité à Bruxelles. Le Süddeutsche Zeitung a révélé une lettre confidentielle qui met en lumière les critiques sévères formulées par les organisations de la concurrence de l'UE à l'encontre des modifications envisagées de la loi. Ces critiques sont exaspérantes pour les ministres présidents, car ils avaient l'intention d'établir enfin des réglementations conformes au droit européen et de mettre un terme à des années d'arrêts défavorables de la Cour de justice des Communautés européennes (CJCE).

Dans plusieurs pays de l'UE, les entreprises privées sont autorisées à demander des licences pour exploiter des jeux de hasard. Si elles satisfont aux exigences réglementaires, elles sont autorisées à proposer des paris sportifs, des loteries et des jeux de casino, souvent en collaboration avec des entités publiques. En raison de la libre prestation de services en Europe, ces entreprises peuvent également proposer leurs produits dans d'autres pays de l'UE. En revanche, en Allemagne, les jeux d'argent sont un monopole d'État, à l'exception des salles de jeux proposant des machines à sous. Cette incohérence entre les systèmes juridiques a été établie à plusieurs reprises par la CJCE. L'insistance de l'arrêt est évidente : le gouvernement allemand doit également permettre la libre prestation de services dans ce domaine.

La dernière réforme importante de 2012 visait à ouvrir le marché aux bookmakers spécialisés dans les paris sportifs. Toutefois, le plafond numérique de 20 licences n'a pas été respecté par les tribunaux allemands ou européens. En fin de compte, aucune licence n'a été accordée et le processus a été entaché de lacunes juridiques et administratives.

On peut se demander pourquoi il y a autant de boutiques de paris en Allemagne. Cependant, elles fonctionnent comme des intermédiaires : Les fournisseurs effectifs sont établis dans d'autres pays européens. Néanmoins, ces entreprises paient déjà des taxes supplémentaires, tout comme si elles détenaient des licences. Elles font également de la publicité à la télévision et dans les clubs sportifs. D'un point de vue juridique, le gouvernement pourrait éventuellement prendre des mesures à l'encontre de ces entreprises, mais il n'y a pas d'application dans ce domaine. Il est probable que les responsables politiques sont conscients qu'il serait difficile d'intervenir contre des entreprises entièrement légales après des années d'acceptation tacite. La récente augmentation des recettes fiscales provenant des paris sportifs pourrait également avoir contribué à cette situation.

Les circonstances sont très similaires pour les casinos en ligne. En général, ces derniers ne détiennent pas de licences allemandes, à l'exception d'une poignée d'entre eux qui ont été mis à l'essai dans le Schleswig-Holstein. Les propositions de réforme présentées par les premiers ministres des Länder ne proposent pas de "solution viable" pour les casinos en ligne : les Länder refusent de délivrer des licences et prévoient de prendre des mesures financières à l'encontre des fournisseurs. Les experts de l'UE prévoient des "contradictions possibles" pour les paris sportifs et considèrent que le délai d'un an entre la demande et l'octroi de la licence est déraisonnablement long.

Il est facile d'imaginer une nouvelle action en justice contre l'Allemagne de la part des fournisseurs de casinos en ligne. Les résultats seraient probablement similaires : la République fédérale porte atteinte à la libre prestation de services. Il faut faire preuve de plus d'imagination pour déchiffrer les motivations des dirigeants de l'État fédéral. Ne serait-il pas plus judicieux de délivrer des licences aux casinos en ligne sur la base de critères stricts ? Ceux-ci seraient alors soumis à l'impôt et pourraient contribuer au bien public au lieu de soutenir les industries en plein essor de Malte et de Gibraltar. Ou bien les pays tentent-ils de protéger les casinos physiques et les entreprises publiques telles que Oddset ? Quoi qu'il en soit, leur approche entrave la protection des joueurs. Les joueurs peuvent continuer à jouer sans entrave via Internet et doivent s'en remettre aux réglementations étrangères. Malheureusement, la protection des consommateurs allemands, qui est considérée comme relativement stricte, ne s'applique pas.

La Conférence des ministres présidents devrait se réunir à Berlin dans deux semaines. Le traité interétatique sur les jeux de hasard et la récente réprimande de Bruxelles seront probablement à nouveau à l'ordre du jour. Si les projets ne sont pas modifiés, l'UE pourrait engager une procédure d'infraction à l'encontre de l'Allemagne.

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Source: www.onlinecasinosdeutschland.com

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